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alix aulagnier

projet master design, art et médias

juin 2020

Histoire de disparitions

L’estampe est un témoignage. L’estampe est une histoire. L’estampe est une trace. Elle est la trace de la matrice, travaillée, dessinée, et incisée par le graveur. Elle est aussi la trace des gestes, du cœur et de l’esprit de l’artiste. La matrice est le berceau de la mémoire, témoignage de la matière modelée, de la forme dessinée, l’origine d’une vérité semblant inaltérable. Pourtant, dès la matrice imprimée sur la première feuille, sa vérité s’éparpille. Chaque estampe lui emprunte une partie de sa mémoire et crée sa propre image, sa propre évidence. Déjà le motif original n’est plus.

Et puis il y a l’accident. Tout ce qui échappe au graveur. Cette marque d’imprévu qui durablement crée une nouvelle vérité, trace de l’événement.

Disparition de la matière. Disparition de la trace. Disparition du motif. Disparition de la maîtrise. Réapparition de l’intention. Disparition de l’évidence. Éparpillement de la vérité. Mémoire et oubli.   

 

Un motif, inspiré des formes architecturales de La Fábrica de Ricardo Bofill. Trois expérimentations. Trois accidents. Trois non-intentions. Trois intentions. Trois disparitions. Une multitude d’estampes. Une multitude de vérités.

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